28 janvier 2014 : Conférence du Dr J-M Clercq

Vous pouvez diffuser l'information à tous ceux que le sujet pourrait intéresser...

Merci de l'info:

J'avais repris son texte sur mon blog et j'avais émis mon avis personnel.

http://chemins-secrets.eklablog.com/le-massacre-de-la-nuit-de-noel-1793-a-pouzauges-a103895008

Il semblerait que Pierre Gréau ait fait un article dans la revue du SV récemment. Une fois la conférence donnée, je suggère que Monalisa ou quelqu'un qui y aura assisté lance un nouveau sujet sur ces tristes faits.

Intéressant ! Je relaye...

Qu'en a t-il été finalement ?

Désolée de ne répondre que maintenant... J'ai beaucoup de travail en ce moment.
J'étais à cette conférence :
Il faut avant tout savoir que le Docteur Clercq est un scientifique, donc il a mené son travail telle une enquête de police....
Tout d'abord, il a eu vent du massacre de Pouzauges par un article qu'avait fait paraître un de ses voisins pouzaugeais. La curiosité l'en a piqué et il a commencé par chercher cette lettre (son voisin n'en avait que la photocopie). De fil en aiguille, il parvient à avoir les coordonnées des descendants de Nogaret auxquels il écrit. On lui renvoie un fin de non-recevoir (évidemment, ce n'est pas une histoire très propre...)
N'ayant donc qu'une photocopie en sa possession,il se met en tête de prouver que ce document est un faux. Il le fait analyser par des spécialistes en graphologie qui détectent en l'auteur de la lettre le profil d'un tueur,... fait des recherches sur les tampons postaux qui s'avèrent authentiques et rares (difficulté supplémentaire pour un faussaire)- à titre indicatif, ce cachet est celui du contre-remboursement... Il constate que lorsque Nogaret parle des Vendéens qui ont tiré 40 ou 50 cartouches, ce n'est pas un chiffre au hasard : on distribuait à chaque soldat 40 ou 50 cartouches (en fonction du nombre), et quand ces cartouches étaient tirées, il fallait partir à l'assaut... Les éléments historiques sont précis. Mr Clercq nous dévoile à l'occasion l'histoire réelle du jeune Bara : aux alentours de la défaite de Jallais, il volait des chevaux quand il a été pris...! Il a ensuite inspiré des histoires telle que le jeune tambour,... Il était sous les ordres de Desmares. Celui-ci (ou son père?) était valet du Prince de Condé, tandis que le père de Bara était son garde chasse. Ils se connaissaient donc, et on voit ensuite Desmares écrire à la mère de feu Bara pour recevoir une rente...
Ensuite, il fait également des recoupements démographiques qui montrent un trou de 400 personnes. Le recensement de cette année-là avait d'ailleurs été rejeté car jugé improbable.
Arrive donc la conclusion qu'il ne peut pas s'agir d'un faux.
Il constate et découvre également que Nogaret est très impliqué dans la cause républicaine de part sa famille et qu'il est chargé de la trésorerie de son régiment (c'est pourquoi il parle d'argent en fin de lettre, et il "part pour Paris"), c'est aussi la raison pour laquelle il ne peut pas se tromper quand il dénombre à 400 les Pouzaugeais réunis dans l'église; c'est un comptable.
Le conférencier démontre que le massacre a eu lieu dans l'église du grand Pouzauges, car les chevaux peuvent y rentrer, elle peut facilement contenir les 400 personnes, et même s'il s'agit de la partie protestante, donc révolutionnaire de la ville, les catholiques y sont venus sans difficulté, car la date correspond à un laps de temps où les bleus étaient partis sur Fontenay-le-Comte.
La seconde question que s'est posée le Dr Clercq a été : s'il y a eu massacre, il y a forcément charnier. Il faut donc le trouver. Pouzauges est très pentu; il a donc chercher par où une charrette pouvait descendre. Il a trouvé plusieurs charniers : 1 à l'emplacement d'une ancienne carrière, 3 autres près de l'ancien monastère hôpital (dont un était le vide-ordures).
De la même manière, il a cherché le charnier du massacre qui a eu lieu au château, afin d'écarter toutes confusions. Il en a trouvé un qui se trouve près des remparts.

Voilà ce que j'ai retenu; j'ai écrit ce résumé de conférence de mémoire. J'espère qu'elle ne m'a pas trahie....!

Merci pour ce retour très intéressant !

Je ne suis pour autant pas convaincu par la présence de chevaux dans l'église Saint-Jacques dont la configuration n'a guère changée selon les plans anciens.

Je m'en expliquais sur mon blog, il y a quelque temps.

http://chemins-secrets.eklablog.com/le-massacre-de-la-nuit-de-noel-1793-a-pouzauges-a103895008

Les chevaux ont dû nécessairement descendre un escalier dans une église particulièrement sombre, la seule porte se trouvant de niveau avec le sol étant impraticable pour des cavaliers.

Cette histoire avait déjà été évoquée par Alain Gérard en 1997 dans son livre (qui ne manque pas d'erreurs au passage), "Par principe d'humanité, la terreur et la Vendée". Il mentionnait un massacre de 200 personnes dans l"église du... Vieux-Pouzauges, celle du fameux curé Dillon.

Le sujet reste ouvert aux débats.   

En fait, toujours d'après le Dr Clercq, l'église Saint Jacques aurait subit beaucoup de transformations au XIXe siècle (ce qui l'a d'ailleurs empêcher de relever des indices). D'autre part, il expliquait que pour le maniement du sabre, il faut de la place de part le besoin d'élan et la récupération du sabre après l'exécution. Personnellement, je ne m'y connais pas trop en la matière, mais pour ce qui est des marches, quelqu'un a-t-il des photos ? peut-être est-ce le résultat de la montée du niveau du sol à l'extérieur (macadam, empierrement,...)? Et je ne m'y connais pas non plus en équitation : les chevaux n'arrivent pas à descendre les marches ?
Pour ce qui est de Dillon, il se serait trouvé à Fontenay-le-Comte ce jour-là...

Je possède une copie d'un plan de l'église et les portes sont au même endroit ainsi que l'escalier. Pour la question des chevaux descendant l'escalier, je ne suis pas spécialiste, mais ça n'a pas dû se faire au grand galop. La seule solution serait que ma copie de plan soit trop récente que le portail ait été à cette époque de niveau, effectivement.