Génocide, les preuves...
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Génocide, les preuves...
Bonjour à tous,
Je discutais ce soir au téléphone avec un vieil ami, passionné par les Guerres de l'Ouest, et pour qui il n'y a pas eu de génocide en Vendée, car, selon lui, la Convention n'avait rien eu le temps de prévoir.
Je suis par ailleurs en train de lire le pavé d'Alain Gérard, "Les Archives de l'Extermination", certes, très complet, mais ô combien rébarbatif pour les novices qui voudront s'y attaquer.
Pour ma part, il ne me semble pas que la notion de génocide mentionne une durée particulière de temps dans la conception d'un génocide et à mon sens tous les ingrédients sont bien là, en ce qui concerne la Vendée, d'ailleurs corroborés par des historiens juifs ou arméniens, qui ont parfaitement compris la nature des faits.
Qu'en pensez-vous ? Et si l'on essayait d'analyser les faits entre nous ?
Je discutais ce soir au téléphone avec un vieil ami, passionné par les Guerres de l'Ouest, et pour qui il n'y a pas eu de génocide en Vendée, car, selon lui, la Convention n'avait rien eu le temps de prévoir.
Je suis par ailleurs en train de lire le pavé d'Alain Gérard, "Les Archives de l'Extermination", certes, très complet, mais ô combien rébarbatif pour les novices qui voudront s'y attaquer.
Pour ma part, il ne me semble pas que la notion de génocide mentionne une durée particulière de temps dans la conception d'un génocide et à mon sens tous les ingrédients sont bien là, en ce qui concerne la Vendée, d'ailleurs corroborés par des historiens juifs ou arméniens, qui ont parfaitement compris la nature des faits.
Qu'en pensez-vous ? Et si l'on essayait d'analyser les faits entre nous ?
Re: Génocide, les preuves...
Un génocide n'est pas une vue de l'esprit. Ce n'est pas un crime à géométrie variable modulé par les considérations politico-philosophiques du moment.
Un génocide est un concept juridique clairement défini par les termes de l'article 2 de la Convention adoptée par l'O.N.U. en 1948*.
Ce crime s’entend de l’un quelconque des actes ci-après commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :
1. Meurtre de membres du groupe ;
2. Atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
3. Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;
4. Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;
5. Transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe.
Les études historiques les plus récentes ont mis en valeur ces actes dans le cadre de la répression menée contre la population vendéenne – identifiée selon le critère religieux – durant la période 1793-1794. Les textes abondent pour prouver ce crime de génocide, depuis les lois d’extermination votées par les députés, jusqu’aux ordres des membres du Comité de Salut public, signés de leur main.
Ce crime de génocide, juridiquement établi, s’est doublé d’autre part d’un crime contre la mémoire. La Vendée a construit son identité en réaction à la politique d’extermination dont elle a été l’objet sous la Terreur. Elle en souffre d’autant plus du fait que ce crime est nié au point que ses auteurs ont été honorés, tandis que les victimes attendent toujours d’être reconnues, ce qui perpétue jusqu’à aujourd’hui l’acte génocidaire.
* L'argument de « l'anachronisme » ne tient pas. Le crime de génocide a été reconnu pour les faits antérieurs à 1948, à commencer par la Shoah.
Un génocide est un concept juridique clairement défini par les termes de l'article 2 de la Convention adoptée par l'O.N.U. en 1948*.
Ce crime s’entend de l’un quelconque des actes ci-après commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :
1. Meurtre de membres du groupe ;
2. Atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
3. Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;
4. Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;
5. Transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe.
Les études historiques les plus récentes ont mis en valeur ces actes dans le cadre de la répression menée contre la population vendéenne – identifiée selon le critère religieux – durant la période 1793-1794. Les textes abondent pour prouver ce crime de génocide, depuis les lois d’extermination votées par les députés, jusqu’aux ordres des membres du Comité de Salut public, signés de leur main.
Ce crime de génocide, juridiquement établi, s’est doublé d’autre part d’un crime contre la mémoire. La Vendée a construit son identité en réaction à la politique d’extermination dont elle a été l’objet sous la Terreur. Elle en souffre d’autant plus du fait que ce crime est nié au point que ses auteurs ont été honorés, tandis que les victimes attendent toujours d’être reconnues, ce qui perpétue jusqu’à aujourd’hui l’acte génocidaire.
* L'argument de « l'anachronisme » ne tient pas. Le crime de génocide a été reconnu pour les faits antérieurs à 1948, à commencer par la Shoah.
Dernière édition par Nicolas Stofflet le Jeu 1 Mai - 9:55, édité 1 fois
Re: Génocide, les preuves...
La chaîne Toute l'Histoire a diffusé cette semaine un intéressant documentaire intitulé « Les incendiaires de la mémoire » consacré au négationnisme. Le propos concernait les génocides juif et arménien, mais le cas vendéen transparaissait de manière évidente. Un historien nous expliquait ainsi dès le début ce qui définit un génocide en 5 points :
1. la destruction physique
2. d'un groupe humain (dont les critères sont définis par ceux qui commettent le génocide)
3. d'une part substantielle du groupe
4. les victimes étant tuées comme telles, en raison de leur appartenance à ce groupe
5. avec une intention criminelle (des décisions sont prises et mises en œuvres par ceux qui commettent le génocide).
Pour un Vendéen conscient de son histoire, c'est limpide...
1. la destruction physique
2. d'un groupe humain (dont les critères sont définis par ceux qui commettent le génocide)
3. d'une part substantielle du groupe
4. les victimes étant tuées comme telles, en raison de leur appartenance à ce groupe
5. avec une intention criminelle (des décisions sont prises et mises en œuvres par ceux qui commettent le génocide).
Pour un Vendéen conscient de son histoire, c'est limpide...
Re: Génocide, les preuves...
On ne massacre pas l'autre pour ce qu'il a fait, mais pour ce qu'il est. Je pense que c'est une phrase qui résume bien un génocide.
Concernant l'aspect mémoriel, j'ai pu constater que c'est dans le département de Maine-et-Loire où les souvenirs sont les plus vivaces et les plus transmis aux jeunes générations. Dans le département de Vendée, le tourisme semble avoir été pour beaucoup dans les réminiscences des événements.
En Deux-Sèvres, le département où la mémoire fut la plus occultée, car dirigée depuis une préfecture à gauche depuis la nuit des temps, le mémoricide a particulièrement bien fonctionné.
Les gens du 85 traitant ceux du 79 de "belous" et ceux du 79 de "ventre à choux" ceux du 85 (détail amusant: le département 85 portait le N° 79 en 1793 !) n'ont pas aidé à une fraternité sur un passé pourtant commun.
Concernant l'aspect mémoriel, j'ai pu constater que c'est dans le département de Maine-et-Loire où les souvenirs sont les plus vivaces et les plus transmis aux jeunes générations. Dans le département de Vendée, le tourisme semble avoir été pour beaucoup dans les réminiscences des événements.
En Deux-Sèvres, le département où la mémoire fut la plus occultée, car dirigée depuis une préfecture à gauche depuis la nuit des temps, le mémoricide a particulièrement bien fonctionné.
Les gens du 85 traitant ceux du 79 de "belous" et ceux du 79 de "ventre à choux" ceux du 85 (détail amusant: le département 85 portait le N° 79 en 1793 !) n'ont pas aidé à une fraternité sur un passé pourtant commun.
Re: Génocide, les preuves...
On note deux types de réaction à l'heure actuelle: les gens d'autres régions qui découvrent l'horreur et qui se mettent subitement à s'y intéresser, sans forcément avoir compris le déroulement des événements, mélangeant allègrement le tout avec des situations actuelles dans des buts politiques et idéologiques, donc contre-productifs pour la mémoire. D'autre part, les vendéens eux-mêmes, souvent silencieux sur le passé, que ce soit par un honte fabriquée par l'enseignement, soit tout simplement par ignorance et oubli.
Re: Génocide, les preuves...
Bonjour,il serait temps de reconnaitre le génocide des guerres de vendée à croire que la eépublique s'en moque.Et que pensez de Turreau dont son nom figure sur l'arc de triomphe,ceci est honteux tout comme l'histoire racontée dans les manuels scolaires ou à aucun moment il n'est question du massacre des vendéens.
Re: Génocide, les preuves...
Bonsoir, j'ai un indice sur le lieu de sépulture de Charles Aymé de Royrand à Sermaise 49, dans une propriété privée d'un chateau.
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