Les vitraux commémoratifs en pays de Chouannerie
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Les vitraux commémoratifs en pays de Chouannerie
Une discussion a été engagée par Patrick, sur fesse-bouc, à propos des vitraux commémoratifs en Bretagne.
Après quelques échanges, je pense qu'il serait préférable de la poursuivre ici, pour la bonne raison qu'avec le temps elle risque de se perdre dans le tréfonds du réseau social.
Je commence donc par intégrer les trois vitraux de l'église de Kerlaz dans le Finistère – pardon ! dans la Cornouaille – qui relatent des épisodes des persécutions contre les prêtres réfractaires pendant la Révolution.
Après quelques échanges, je pense qu'il serait préférable de la poursuivre ici, pour la bonne raison qu'avec le temps elle risque de se perdre dans le tréfonds du réseau social.
Je commence donc par intégrer les trois vitraux de l'église de Kerlaz dans le Finistère – pardon ! dans la Cornouaille – qui relatent des épisodes des persécutions contre les prêtres réfractaires pendant la Révolution.
Dernière édition par Nicolas Stofflet le Dim 15 Déc - 10:42, édité 2 fois
Les vitraux commémoratifs en pays de Chouannerie : Kerlaz (29)
Dernière édition par Nicolas Stofflet le Mar 24 Déc - 16:54, édité 2 fois
Les vitraux commémoratifs en pays de Chouannerie : Kerlaz (29)
Dernière édition par Nicolas Stofflet le Mar 24 Déc - 16:54, édité 1 fois
Les vitraux commémoratifs en pays de Chouannerie : Coulans-sur-Gée (72)
Dernière édition par Nicolas Stofflet le Mar 24 Déc - 16:53, édité 1 fois
Les vitraux commémoratifs en pays de Chouannerie : Saint-Martin-de-Connée (53)
L'église Saint-Martin-de-Connée (un joyau du patrimoine, classé Monument historique en 1969) abrite un vitrail dédié au père Jacques Burin, curé réfractaire de cette paroisse de la Mayenne, béatifié en 1955.
Extrait d'une notice biographique :
Jacques Burin, est né à Champfleur dans la Sarthe près d'Alençon. Garçon vacher, illettré jusqu'à l'âge de 12 ans, il entre au petit séminaire puis au grand séminaire où il rattrape son retard. Il est ordonné prêtre en 1779 , puis nommé curé de Saint-Martin-de-Connée en 1786.
Son histoire est celle d'un personnage attachant, dans une campagne très pauvre. Il distribue sur ses fonds personnels de la nourriture et des aides aux habitants. Très apprécié par eux, il est choisi comme représentant du peuple auprès des instances royales.
En 1791, il refuse de prêter serment révolutionnaire à la Constitution civile du clergé. Il est donc réfractaire, arrêté et expulsé de la paroisse. Il sera emmené à pied enchaîné de Saint-Martin-de-Connée à la prison de Sainte-Suzanne, puis écroué à Laval.
Bénéficiant d'une attaque des Chouans, il s'évade. Il revient sur ses paroisses et reprend clandestinement son ministère allant de ferme en ferme, déguisé en marchand de fil du nom de Sébastien.
En octobre 1794, on lui tend un piège. Deux femmes de Courcité veulent se convertir et se confesser. Les conseils de prudence n’arrêtent pas l’intrépide Jacques Burin : « J’ai donné ma parole, je la tiendrai ». Il répond à cet appel : c’est un traquenard. Le 17 octobre 1794, la ferme du Petit Coudray à Champgenêteux est cernée par les Gardes nationaux d’Évron ; Jacques Burin, abattu de deux coups de feu, est mort martyr.
Des restes de son corps reposent dans un reliquaire à la Chapelle du Chêne, mais également dans les autels de Saint-Martin-de-Connée et Bais. Trois jours avant, il célébrait son dernier mariage à La Chapelle-au-Riboul.
Dans l'église de Saint-Martin-de-Connée, on peut lire l'acte de « résistance » contre le serment révolutionnaire ainsi que celui du dernier mariage pratiqué. Y est exposée l'ardoise gravée par les paysans de Champgenêteux lors de l'inhumation clandestine de 1794 près de la ferme. Le reliquaire est posé sur la chaire d'où il a fait son dernier sermon. Le 19 juin 1955, à Rome, le Pape Pie XII déclare Jacques Burin Bienheureux.
Légende du vitrail : Pour le perpétuel souvenir de l’héroïque apostolat et la mort glorieuse de Monseigneur Jacques Burin, curé de Connée tombé sous les balles des impies, le 17 octobre 1794. Ce vitrail a été posé par les soins de M. le curé Elie Ledain et du père Louis Pottier s.j. enfant de la paroisse, l’an de grâce 1934-5. A. Maume Jean fecit.
Extrait d'une notice biographique :
Jacques Burin, est né à Champfleur dans la Sarthe près d'Alençon. Garçon vacher, illettré jusqu'à l'âge de 12 ans, il entre au petit séminaire puis au grand séminaire où il rattrape son retard. Il est ordonné prêtre en 1779 , puis nommé curé de Saint-Martin-de-Connée en 1786.
Son histoire est celle d'un personnage attachant, dans une campagne très pauvre. Il distribue sur ses fonds personnels de la nourriture et des aides aux habitants. Très apprécié par eux, il est choisi comme représentant du peuple auprès des instances royales.
En 1791, il refuse de prêter serment révolutionnaire à la Constitution civile du clergé. Il est donc réfractaire, arrêté et expulsé de la paroisse. Il sera emmené à pied enchaîné de Saint-Martin-de-Connée à la prison de Sainte-Suzanne, puis écroué à Laval.
Bénéficiant d'une attaque des Chouans, il s'évade. Il revient sur ses paroisses et reprend clandestinement son ministère allant de ferme en ferme, déguisé en marchand de fil du nom de Sébastien.
En octobre 1794, on lui tend un piège. Deux femmes de Courcité veulent se convertir et se confesser. Les conseils de prudence n’arrêtent pas l’intrépide Jacques Burin : « J’ai donné ma parole, je la tiendrai ». Il répond à cet appel : c’est un traquenard. Le 17 octobre 1794, la ferme du Petit Coudray à Champgenêteux est cernée par les Gardes nationaux d’Évron ; Jacques Burin, abattu de deux coups de feu, est mort martyr.
Des restes de son corps reposent dans un reliquaire à la Chapelle du Chêne, mais également dans les autels de Saint-Martin-de-Connée et Bais. Trois jours avant, il célébrait son dernier mariage à La Chapelle-au-Riboul.
Dans l'église de Saint-Martin-de-Connée, on peut lire l'acte de « résistance » contre le serment révolutionnaire ainsi que celui du dernier mariage pratiqué. Y est exposée l'ardoise gravée par les paysans de Champgenêteux lors de l'inhumation clandestine de 1794 près de la ferme. Le reliquaire est posé sur la chaire d'où il a fait son dernier sermon. Le 19 juin 1955, à Rome, le Pape Pie XII déclare Jacques Burin Bienheureux.
Légende du vitrail : Pour le perpétuel souvenir de l’héroïque apostolat et la mort glorieuse de Monseigneur Jacques Burin, curé de Connée tombé sous les balles des impies, le 17 octobre 1794. Ce vitrail a été posé par les soins de M. le curé Elie Ledain et du père Louis Pottier s.j. enfant de la paroisse, l’an de grâce 1934-5. A. Maume Jean fecit.
Les vitraux commémoratifs en pays de Chouannerie : Laval (53)
La cathédrale de la Sainte-Trinité de Laval abrite une verrière illustrant le martyre des 14 prêtres (5 d'entre eux avaient plus de 70 ans) guillotinés sur la place de la Révolution (place de La Trémoille) le 21 janvier 1794. Réalisée en 2009 par Didier Alliou, elle se trouve dans le chevet, près de l'autel du Saint-Sacrement.
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