Un curé assermenté assassiné à l'Aiguillon-sur-Vie...

Bonjour à tous,

Après avoir mené un débat sans issue avec un robespierriste sur mon blog il y a quelque temps, voici un autre commentateur nettement plus constructif qui s'est manifesté au sujet d'un prêtre jureur assassiné par les Blancs.

Si quelqu'un peut nous aider lui et moi à démêler l'énigme, qu'il n'hésite pas à se manifester.

http://chemins-secrets.eklablog.com/l-airiere-paroisse-disparue-a94393350

J'ai trouvé ce Mairand, curé de Landevieille, dans les souvenirs de Louis Perrocheau. Ce texte recueilli par un notaire raconte les débuts de la Révolution dans la région de La Mothe-Achard. C'est intéressant, en particulier en ce qui concerne la perception des curés jureurs :

On était des centaines de pèlerins le lendemain ; il y avait même de maraîchins qui sont faciles à reconnaître, beaucoup moins à comprendre ; des gens de partout ; on était tous devant la chapelle quand on voit arriver escorté par les gardes-nationaux, une bonne dizaine, Mairand, le curé de Landevielle, un vendu, un salaud, c’est-y pas malheureux de dire ça d’un prêtre, qui venait dire la messe. Nos bons prêtres on les a emprisonnés, envoyé on ne sait où ; c’était nos prêtres à nous, mais ils ne plaisaient pas à eux, le républicains, puisque c’est eux qui veulent régenter notre religion, c’est leur affaire, qu’ils disent. On n’en a pas fait de cas, du Mairand, Tout le monde a dit le chapelet, récité nos prières, chanté nos cantiques à la Vierge, sans s’occuper de lui qui naviguait devant l’autel, puis on a été en procession  sans le falli truton (prêtre jureur). C’est sûr qu’on aurait du le déloger de là, lui foutre la soutane par dessus la tête et le jeter dans la rivière comme on noie les petits chats dans un vieux sac, avec des pierres. Elle est belle la messe de la République avec des soldats comme enfants de chœur. Sitôt sa messe, je me demande ce que ça vaut une messe de vendu, il est reparti entouré des gardes-nationaux. Et on est resté à prier entre nous. Mais nous étions tristes, parce qu’on se doutait qu’on avait pas tout vu.

Au vu de ce portrait peu flatteur, je ne serais pas surpris que le truton ait trouvé la mort plus tôt que prévu.

Rien trouvé dans le manuscrit de Collinet à propos de ce Mairand, ni de son assassinat.

Le Dictionnaires de Vendéens consultable sur le site des Archives départementales de la Vendée (http://vendeens-archives.vendee.fr/personnalite-mairand-pierre-6260) signale sa mort en janvier 1804 (nivôse/pluviôse an XII). Il faudrait voir du côté des registres d'état civil de Landevieille, ou de La Chaize-Giraud (étant donné que la Croix Mairand se trouve sur cette commune).

Merci Nicolas, j'ai transmis le lien de notre discussion en commentaire sur Chemins secrets.

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