Les capitaines de paroisse

Auguste Billaud parle de Christophe dans sa "Guerre au Bocage Vendéen" , p 66 à 70. Le Comte de Chabot, fait une mini biographie des deux frères dans "Paysans vendéens", tout en croyant que son prénom était Théophile p. 20 et Emile Grimaud  a même dédié une poésie à Tophliet.

Je viens de regarder dans La Guerre au Bocage vendéen, d'Auguste Billaud et Jean d'Herbauges, dans sa version rééditée par les éditions du Choletais en 1992, et je trouve François Cougnon comme meneur de l'embuscade de Saint-Fulgent, au lieu de son frère Christophe. D'ailleurs, François n'était pas de la Guérinière (de Saint-André-Goule-d'Oie) comme l'écrit l'auteur, mais du Coudray (c'est Christophe qui était de la Guérinière).

Ce n'est pas la seule erreur de ce bouquin d'ailleurs... Un peu à la manière Crétineau-Joly....  

Le Loup a écrit:Ce n'est pas la seule erreur de ce bouquin d'ailleurs... Un peu à la manière Crétineau-Joly....  

Le reproche qu'on peut faire à Crétineau-Joly est de ne pas citer ses sources.
Pas facile alors de démêler le vrai du faux...

Je reviens sur Jacques Vaye, premier capitaine de paroisse de Montravers. Son acte de décès ne nous apprend pas grand chose si ce n'est qu'il est décédé à la cure de Montravers le 3 mai 1824 à l'âge de 71 ans, aucune indication sur ses parents ni sur sa naissance. Par ailleurs, l'abbé Gabilly dans son livre sur Montravers nous dit qu'il est décédé à l'âge de 78 ans.
J'ai remonté les années des registres jusqu'en 1744 où là j'ai trouvé un seul acte qui concerne les Vaye ; acte de naissance de Jaque et Jean frères jumeaux, fils de Renné Vaye et de Perine Merlet, nés le 23 juin 1744. Mais s'agit-il de celui qu'on cherche ??? Quelqu'un aurait-il d'autres infos ?

Attention à l'orthographe du curé Ryan qui a officié de 1743 à 1763 à Montravers.

Ce prêtre était issu d'une communauté d'ecclésiastiques irlandais et maitrisait mal le français à l'écrit.

L'abbé Gabilly raconte qu'on l'a vu écrire les noms propres d'une manière un peu étrange:

Jaddos pour Jadault, Lieger pour Liaigre, Marott pour Marot, LUcaud pour Luceau. On le vit même écrire le mot "neveu", "nephew" et également transformer "faux-saunier" en "fossonier".

Pour ma part, je pense que les familles Vay et Merlet, précédemment citées étaient de Cerizay. Hélas les registres de la paroisse de Cerizay ont disparu.

Je viens de regarder dans les bases de données de geneanet.org mais ça n'a rien donné... Dommage qu'il n'y ait pas de relevés d'état civil comme sur le site des Archives de Vendée. C'est un outil performant pour retrouver un ancêtre.

Oui tu as raison, c'est bien dommage. Je viens de vérifier à nouveau dans l'état-civil de Combrand, mais rien et comme le dit le Loup, il n'y a plus de registres pour cette période pour Cerizay ... Je reste sur ma faim  

J'en ai également profité pour consulter la monographie sur l'histoire de Montravers, par l'abbé Jules Gabilly, mais sans y trouver davantage d'indices. Si Jacques Vaye avait 45 ans au moins (en 1793), comme il est écrit dans ce livre, il serait né en 1748, ou avant. Or, les registres paroissiaux pour cette année ont l'air parcellaires...

J'imagine que tu n'a pas trouvé de mariage à son nom ? Ce genre d'actes sont souvent plus riches en informations généalogiques.

Le site des Archives de la Vendée propose les pensions et gratifications attribuées aux anciens combattants des armées royales de l'Ouest (et classées par départements). J'ai épluché les Deux-Sèvres et, sauf erreur de ma part, je n'ai trouvé aucun Jacques Vaye. Curieux pour un ancien capitaine de paroisse toujours vivant sous la Restauration.

D'après l'abbé Gabilly, Jacques Vaye a été capitaine de paroisse pendant une année seulement. Quand à savoir s'il s'est marié, ça aussi j'ai cherché mais pas de mariage, en tous cas, pas à Montravers. J'ai regardé tous les actes depuis 1744 jusqu'à sa mort en 1824. Rien ! excepté cet acte de naissance de jumeaux.

Il y a sûrement en Deux-Sèvres, comme ailleurs, des cercles généalogiques qui inventorient tous les registres paroissiaux et d'état civil. Leurs bases de données seraient utiles dans le cas présent.

Je poste à nouveau, car mon message n'a pas apparu:

Le cimetière primitif de Montravers se situait à l'arrière du vieux château donc près de la vieille église. sur la route de Cerizay. Cette église fut désaffectée en 1876, mais on ne sait à quelle époque le cimetière fut transféré sur la route de Saint-Mesmin, à son emplacement actuel. Où furent enterrés Vay et Coudrin ? On trouve dans le cimetière actuel, tout près de la tombe de l'abbé Gabilly (décédé en 1924), celle de l'abbé Violleau, prêtre réfractaire à l'époque qui nous intéresse et décédé en 1829...

Il y a une curieuse histoire de revenants dans ce dernier cimetière qu'il faudra que je vous raconte un dimanche d'hiver....

Nicolas, tu m'as donné une idée. J'ai un compte sur généalogie.com. J'ai tenté une recherche. Je trouve un Jacques Vaye né le 10 juin 1748 à Courlay. D'autres également mais nés beaucoup plus tard

Exact ! Jacques Vaye baptisé le 10 juin 1748...

Waouh ! Plus vite que l'éclair ! En tous cas, merci, j'étais fatiguée de lire tous ces actes

Nicolas Stofflet a écrit:Le site des Archives de la Vendée propose les pensions et gratifications attribuées aux anciens combattants des armées royales de l'Ouest (et classées par départements). J'ai épluché les Deux-Sèvres et, sauf erreur de ma part, je n'ai trouvé aucun Jacques Vaye. Curieux pour un ancien capitaine de paroisse toujours vivant sous la Restauration.

Ayant consulté la R69/7 aux ADDS, il y a une dizaine d'années, j'avais fait chou blanc également.

Certaines paroisses – parmi les plus mobilisées dans l'insurrection – ont fourni deux compagnies à l'armée vendéenne, chacune placée sous le commandement d'un capitaine de paroisse. C'est le cas de Montilliers.

André Hervé commandait la première. Ce tonnelier du bourg venait d'être élu conseiller municipal quand l'insurrection éclata. Un document de source républicaine le présente comme « notable et presque maire ».

Jean Gravereau commandait la seconde compagnie. Né en 1774, et plus jeune qu'André Hervé, il était métayer au Vieux Pré, à la limite du Voide et de Montilliers.

Tous deux étaient complémentaires : l'un était un artisan et un notable du bourg, l'autre un paysan. Leurs compagnies se répartissaient de part et d'autre du Lys, la rivière qui traverse la commune. André Hervé commandait les combattants de Montilliers (rive droite) et de Cernusson, tandis que Jean Gravereau, était à la tête de ceux de Montilliers (rive gauche) et du Voide.

(Source : Gérard Boussion, Le Lys dans la tourmente, 1787-1809, Montilliers et son curé réfractaire dans la tourmente révolutionnaire, Maulévrier, Hérault, 1994, p. 166)

Notes :
– Nadine a publié un texte sur Jean Gravereau : http://shenandoahdavis.canalblog.com/archives/2013/08/05/27790019.html
– Le dossier de pension de Jean Gravereau est consultable sur le site internet des Archives départementales du Maine-et-Loire, rubrique Dossiers vendéens (dossiers individuels) : http://www.archives49.fr/acces-directs/archives-en-ligne/dossiers-vendeens/ (17 pages, avec tous les états de service de ce capitaine de paroisse)

Shenandoah Davis a écrit:En ce qui concerne Montravers, j'ai retrouvé dans les registres François Coudrin. Il est né et a été baptisé, à Montravers, le 27 août 1773, fils de René Coudrin, charron, et de Marie-Anne Baudin.
Pour l'instant, je n'ai pas retrouvé Jacques Vaye.

Il est étonnant que Shenandoah ait retrouvé son acte de naissance pile poil le jour de son 240° anniversaire et qu'aujourd'hui, encore un 27, (7+2 = 9, Trinité des trinités), elle retrouve son acte de décès du 6 avril 1838.

Ayant un article sur lui en cours depuis près de 10 ans et que je n'avais jamais achevé, je pense publier quelque chose à ce sujet sur Chemins secrets et dans le bulletin "Le Cri de la Chouette".